mardi 15 mars 2016

Rencontre avec Livia

La première fois où j'ai rencontré DixDen, c'était il y a cinq ans, probablement à l'époque où il cessa de tenir son blog.

Il se disait préoccupé par son fétichisme que son entourage décrivait comme une perversion grave. C'est pour cela qu'il avait souhaité me rencontrer et commencer, si possible, une thérapie le plus rapidement possible.

J'étais ce qu'on appelle une jeune psychiatre j'avais 35 ans et je supposais que DixDen devait en avoir une bonne dizaine de plus que moi. Je découvris un homme cultivé et plutôt bien éduqué.

Mais derrière cette carapace à l'apparence bien maîtrisée, le stress pointait. Je tentais naturellement de le rassurer m’appuyant sur mon expérience de thérapeute. Il semblait vivre dans un doute permanent qui altérerait sa sensibilité.

Je remarquais néanmoins qu'il passait son temps à m'observer. Très vite je le vis se focaliser sur mes jambes et plus particulièrement sur mes pieds. A l'époque, je n'attachais pas tellement d'importance à cette partie de mon corps. Mes pieds étaient le simple prolongement de mes jambes, que je n'appréciais pas. Je les trouvais lourdes telles des poteaux. Mes pieds ne méritaient guère plus d'attention, des orteils trop longs que ma sœur comparait souvent à des rangées d'allumettes dans leur pochette. C'est pourquoi je ne porte que des pantalons et des bottines. Pourtant ce jour là par hasard extraordinaire j'avais mis des ballerines et sous mon pantalon un collant clair. Pour moi cela ne prêtait pas à conséquence mais quand je vis le regard de DixDen, je compris que pour lui ce détail avait son importance, je ne pus m'empêcher d'agiter mes pieds et comme mes ballerines été un peu grandes, mes pieds ne tardèrent pas à se déchausser révélant mes orteils et la démarcation plus foncé de la pointe renforcée du collant. Je tentais de me soustraire au regard perçant de mon patient, pour cela je remontais mes pieds, les calant sous mes cuisses, sur mon siège espérant ainsi déjouer son regard perçant. Ce fut peine perdue il y avait une vue imprenable sur la plante de mes pieds que j'essayais désespérément de masquer avec mes mains.

Après cette séance je me promis de ne plus jamais mettre de ballerines, et de ne porter que des chaussettes épaisses.

Pourtant, au fil des mois j'appris à mieux connaître mon patient. Fétichiste il l'était assurément. Ses souvenirs, que je supposais un peu romancés, trahissaient un amour immodéré pour les pieds et les jambes de ses maîtresses, portant des bas nylon de préférence. Je trouvais cette obsession étrange même si mon rôle de médecin n'était pas de la juger. En tant que femme, je ne voyais pas le plaisir qu'on pouvait avoir à porter des bas. DixDen me parlait de la magie du porte-jarretelles je n'y voyais que des mots un peu exaltés. Quand il évoquait la douceur des bas glissant sur les cuisses et du porte-jarretelles tirant sur les hanches je pensais qu'il exagérait, et que tout ça était de l'ordre du fantasme qui plus est, exclusivement masculin.

Aujourd'hui pour la première fois je ne sais pas ce qui m'a pris, j'ai décidé à mon tour de mettre un porte-jarretelles. Je suppose que Monsieur DixDen l'a tout de suite remarqué. Ce que je vis dans son regard me le confirma.


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