vendredi 11 mars 2016

Extrait des Mémoires d'un fétichiste

Pour vous, mes amis lecteurs, un petit cadeau pour ce week-end, un premier extrait exclusif, des Mémoires d'un fétichiste. 

"La formatrice, une petite blonde aux longs cheveux bouclés, nous accueillit avec un grand sourire et une poignée de main énergique qui devaient certainement faire partie du protocole. Je lui donnai à peine trente ans, petit tailleur noir Zara, cardigan rose fuchsia et mocassins noirs à talons. Rien de bien sexy, nous n'étions pas là pour rire. 


- Le programme est dense, se sentit-elle obligée de nous rappeler en préambule. 


J'imaginai qu'il s'agissait d'une sorte d'avertissement adressé à d'éventuels dilettantes dont je faisais partie. Je grimaçai intérieurement et décidai de me focaliser sur mon sujet de prédilection : les jambes, celles de notre formatrice s'avéraient plutôt agréables. Je suis un grand amateur, je les apprécie ni trop musclées ni trop maigres, avec des chevilles fines et des mollets bien dessinés. 

Ce jour-là, la jeune femme portait un collant gris clair aux reflets brillants. Ils me rappelaient cette matière lancée par Dim en 1988, à l'époque, ils avaient sorti les collants Diam's, des collants ultra-brillants très moulants. Je n'étais pas spécialement amateur du lycra, cette texture trop clinquante, mais comme il n'y avait rien d'autre à contempler, je dus m'en contenter. Nous n'étions qu'un petit groupe d'une dizaine de personnes, principalement des hommes, et les trois femmes présentes portaient des jeans. 


Je m'enfermai dans une sorte d'apnée sélective, essayant autant que possible de comprendre au mieux, ce que cette jeune formatrice tentait de nous apprendre. Elle s'appelait Caroline, j'aurais dû m'en douter, un prénom qui lui allait parfaitement, idéal pour la petite blonde pétillante et énergique qu'elle s'évertuait à vouloir être.


Par hasard, je m'étais retrouvé placé sur le côté, les tables disposées en U m'offraient une vue imprenable sur son profil plutôt agréable. C'est ainsi que je découvris son petit tic ; une sorte de balancement nerveux des mollets quand elle était assise. Elle les repliait sous sa chaise, les croisait sans cesse, puis les agitait de manière frénétique au rythme de ses paroles. J'en déduis qu'elle était très énervée ou, plus vraisemblablement, que notre apathie la stressait. Je me concentrai finalement sur ses jambes. Je remarquai que son talon pouvait à tout moment, se déchausser quand les mouvements devenaient trop brusques. Ses pieds qui tenaient en équilibre sur la pointe de ses souliers, se retrouvèrent calés sous sa chaise, ce qui fit subir à ses orteils une courbure que le cuir ne pouvait suivre. Inévitablement, les chaussures avaient, alors, tendance à se défaire sur l'arrière, révélant une partie de leur charmant contenu proche de la perfection. Cette jolie découverte fut bien la seule éclaircie de cette première matinée de formation. 


Il ne se passa rien de notable. Les mocassins résistèrent au traitement impitoyable de leur propriétaire, et je n'eus pas le plaisir de découvrir les orteils de Caroline. Je vécus ça comme une petite déception."


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Une seconde version de la couverture, je ne sais pour le moment laquelle choisir

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