lundi 18 avril 2016

Humeur du lundi


Je m'insurge, je me révolte, je suis scandalisé. Regardez bien cette photo sur laquelle je suis tombé ce matin. Ce n'est pas la première fois que certaines images me font bondir, abusant de pratiques dont je vous ai déjà parlées. Les détails agaçants tel que la culotte portée sous les jarretelles au nom de l'esthétisme, ou plus agaçant les stay up fixés avec des jarretelles… Mais là on frise le ridicule absolu, un collant ouvert… Je ne sais comment nommer ce bidule incongru et fort peu gracieux que porte cette jeune femme avec un porte-jarretelles. Je n'en veux pas à la pauvre modèle, trop jeune pour s'offusquer ou savoir… Ne pas faire la différence entre des bas et un collant soit disant sexy est hélas courant de nos jours. Mais il y a un cruel manque de culture. Je me sens comme le regretté Jean-Pierre Coffe qui s'indignait de la mal-bouffe, fabriquer des clichés érotiques convenus en bafouant la sensualité et la beauté soyeuse d'une jolie paire de bas est une hérésie. Tout ça par manque de goût, d'exigence, de temps et de méconnaissance, c'est prendre les amatrices et amateurs de lingerie et de bas que nous sommes pour des ignares à qui on peut tout fourguer. Il suffit d'affubler une pauvre jeune femme, jolie au demeurant d'horribles oripeaux ersatz de faux bas… Je n'ose imaginer la matière… en lui faisant prendre des airs vaguement sensuels mais tellement convenus que cela en devient ridicule et le tour est joué.

Je m'insurge car je me dis qu'il ne faut pas perdre l'art et le savoir-faire des vrais bas, élégance discrète léguée par nos mères ou nos grand-mères. Qu'il faut transmettre cet amour des bas coutures que défend avec talent des marques comme Cervin.

Merci à toutes nos douces qui perpétuent ce plaisir si sensuel et délicieux de porter chaque jour de jolis et vrais bas, sans céder à la facilité.

Bonne semaine à toutes et tous.


jeudi 14 avril 2016

Souvenir II : La transformation (seconde partie)

Elle devait avoir six ans, et se souvenait des matins où elle se glissait dans la chambre de sa tante.

Sagement, elle s’asseyait sur le bord du lit, en faisant attention à la paire de bas soigneusement étalée sur la couverture. Du bout des doigts, elle les effleurait, caressant cette matière étrange, à la fois douce et un peu rêche, si particulière. Sa tante s’approchait, remontait sa combinaison, dévoilant une gaine rose poudré aux larges jarretelles. Délicatement, elle posait son pied sur le bord du lit et glissait doucement l’extrémité de ses orteils dans le délicat voile. Elle ajustait la pointe renforcée plus foncée sur ses ongles vernis puis remontait le bas, alignant parfaitement la couture sur son talon, lui faisant poursuivre ainsi son chemin jusqu’à sa cuisse, devant les yeux émerveillés de la petite fille qui n'en perdait pas une miette. Sa tante répétait le même rituel sur l’autre jambe et lui demandait parfois de l’aider à accrocher les jarretelles.

La petite vivait cela comme un privilège, elle aimait bien le contact des fines attaches en caoutchouc qu’elle s’amusait à pincer entre ses doigts. Parfois, elle glissait son index dans le trou de serrure placé sur le revers du bas. Sa tante riait et lui recommandait néanmoins, de faire attention de ne pas provoquer d'accrocs dans le nylon. Puis, elle se levait vérifiant la couture en tendant sa jambe, cherchant l’approbation de sa nièce. Elle remettait ses mules en satin et s’approchait de sa penderie dans laquelle elle choisissait une jupe crayon dont elle demandait à la petite fille de lui remonter la fermeture éclair, sans coincer le tissu de la combinaison qu’elle avait pourtant pris soin de tirer méticuleusement. Elle choisissait alors, un corsage très sage qui pourtant ne pouvait cacher sa poitrine généreuse. Puis, elle glissait ses pieds dans une paire d’escarpins pas trop hauts, mais dont les bouts pointus amusaient l’enfant.

La petite à genoux sur le lit, profitait que sa tante s’assoie pour lui accrocher délicatement son collier et ainsi prête, la jeune femme lui faisait un grand sourire, l’embrassant en lui promettant qu’un jour, elle aussi, porterait des bas comme elle.

Aujourd’hui, tous ses souvenirs remontaient, elle était devant son miroir. Soigneusement, elle tirait le revers de son bas, ajustant parfaitement le nylon diaphane, pour ne pas faire le moindre pli qu’elle détestait. La jeune femme avait choisi un porte-jarretelles 6 attaches, et elle se battait avec la dernière qui passait derrière sa cuisse. Quel dommage de ne pas avoir une gentille petite-nièce pour l’aider, et elle se garderait bien de le demander à son mari et encore moins à ses deux fils. Elle aimait se regarder ainsi, ce porte-jarretelles aux formes rétros lui enveloppait bien les hanches et faisait ressortir la finesse de sa taille. C’est fou ce qu’un simple accessoire peut vous faire sentir plus belle. Elle n’osait pas porter des bas à couture comme sa tante. Pas encore, elle ne se sentait pas prête. Elle choisissait généralement des bas en voile 15 deniers couleur gazelle qu’elle affectionnait particulièrement. Elle les commandait sur internet par 3 ou 4 paires, et commençait à avoir une jolie collection dans son tiroir secret. Ceux qu’elle préférait étaient cachés tout au fond, une paire de Fully Fashioned Havana avec le talon cubain carré qu’elle se promettait de porter un jour. Pour le moment, elle les avait essayés devant son miroir, mais préférait ne pas aller plus loin.

Elle choisit une paire d’escarpins noirs élégants à brides qu’elle avait acheté, là encore sur internet, au moment des soldes, et dans lesquels elle se sentait bien. Le talon assez haut lui faisait de jolies jambes, et elle ne manquait pas d’admirer son reflet en passant devant les vitrines des magasins.

Son mari ne soupçonnait pas son doux secret, il ne pouvait connaitre la passion de sa discrète femme pour la lingerie, et jamais il n’aurait imaginé qu’elle puisse aimer porter des bas, elle toujours en pantalon et mocassins plats était bien loin de cet univers. Et pourtant….


(à suivre)



mercredi 6 avril 2016

Souvenir II : La transformation (première partie)

Je ne crois pas vous en avoir encore parlé, j’ai eu comme voisins, une famille parfaite, ils occupaient le pavillon en face de chez moi. C’est évidemment la femme qui m’intriguait le plus. Mère de deux adolescents et un gentil mari, elle avait tout de l’épouse idéale.

Chaque matin, le père accompagnait ses deux enfants au collège et se rendait ensuite à son travail. Ma curiosité m’a amené à me demander ce que pouvait faire ma charmante voisine esseulée, de ses journées.

Elle devait avoir un peu plus de quarante ans, brune aux cheveux longs qu’elle portait le plus souvent relevés en chignon, lui donnant un petit air rétro charmant. C’était la seule fantaisie qu’elle se permettait. Le reste de sa personne était d’une austérité affligeante masquant des formes, que je supposais appétissantes bien qu’elle s’acharnait à ne pas les mettre en valeur.

Et puis un jour, je notai une première transformation. Je ne sus tout d’abord à quoi l’attribuer. Une sorte de changement subtil, une conjonction de détails imperceptibles. Elle avait troqué son pantalon en toile contre une jupe gris clair et portait des escarpins que je ne lui connaissais pas. Je remarquai pour la premières fois, ses jambes, plutôt jolies, assez fines, aux mollets bien dessinés et aux chevilles délicates. Je remarquai qu’elles étaient voilées d’un nylon fin d’un léger brun fumé. Malgré le plaisir de la voir ainsi, j’oubliai rapidement cette vision fugitive que j’attribuai à une occasion exceptionnelle.

Quelle ne fut pas ma surprise de la croiser deux jours plus tard, portant une petite robe noire très sobre, qui lui allait à merveille. Elle arborait un sourire léger qui illuminait son visage aux traits réguliers. Je vis pour la première fois ses yeux, d’un joli vert aux reflets dorés. Ce jour là, ses jambes étaient gainées d’un joli beige clair, une couleur que j’affectionne particulièrement. Un doux reflet sur ses genoux termina de me troubler. Le doute grandit en moi, ma jolie voisine avait changé, les semaines suivantes, je la découvris à nouveau, habillée de manière élégante. Sa taille semblait plus ajustée, ses seins pointaient maintenant, fièrement, sous un pull moulant. Ma voisine devenait assurément très désirable. Fait curieux, quand elle sortait avec ses enfants ou son mari, je notais le retour des pantalons en toile et des traditionnels mocassins.

D’un naturel curieux, je me mis à chercher une explication à ce manège singulier. Première hypothèse, ma belle voisine avait une liaison, scénario classique. Elle sortait seule en semaine, coquette et séduisante afin de retrouver son amant. Seconde possibilité, elle travaillait à mi-temps dans une entreprise et se devait d’être élégante, fantasme habituel de la secrétaire de direction sexy, j’en conviens.

Assurément, ma jolie voisine devenait de plus en plus épanouie, sa silhouette élancée avait gagné en prestance, ses hanches épanouies et sa chute de rein joliment cambrée avaient rejoint mon panthéon fantasmatique. Pourtant, je n’arrivais pas à découvrir son secret. J’avais essayé de la suivre, en vain. Elle ne semblait pas avoir de rendez-vous galants, ni se rendre dans un quelconque lieu de travail. Le mystère demeurait entier.

Il y eut même un jour, où je poussai la curiosité jusqu’à la suivre au bureau de Poste, me glissant derrière elle dans la file d’attente. Je pus humer ainsi son parfum ambré et sentir ses doux cheveux qu’elle portait maintenant détachés. Quelle ne fut pas ma surprise de la voir récupérer un colis venant d’Angleterre, j’eus juste le temps de voir l’étiquette de l’expéditeur, What Katie Did. Plus aucun doute n’était permis, ma jolie voisine avait assurément bon goût, et je me mis à imaginer, ce que ce paquet mystérieux pouvait contenir. Mon excitation fut à son comble quand je remarquai sur la jupe grise très ajustée qu’elle portait ce jour-là, le dessin parfait d’un porte-jarretelles qui se détachait à travers le tissu serré. Mon coeur se mit à battre plus fort et je lui décrochai un sourire entendu. Elle me reconnut, me rendit mon sourire, fit celle qui n’avait rien remarqué et me salua poliment avant de disparaitre.

(A suivre)



vendredi 1 avril 2016

En formes

Il y a quelques temps, à l’occasion d’un dîner en charmante compagnie, mon amie m’avoua, au cour de la conversation, les difficultés qu’elle avait à s’habiller.

Je fus naturellement surpris de cette confidence. Je la trouvais magnifique et toujours très élégante. Elle sourit et me dit que j’avais des peaux de saucisson sur les yeux, l’expression me fit rire. Je défendis mon point de vue et argumentai sur l’absurdité de sa précédente remarque, insistant sur son physique agréable. Rien n’y fit, elle campa sur ses positions et la mauvaise opinion qu’elle nourrissait sur son apparence. Car le problème était là. Là où je ne voyais que sensualité et beauté plantureuse, elle me répondait, bourrelets, gras, gros seins et autres joyeusetés. Je tentai par tous les moyens de la rassurer, d’autant plus que j’étais totalement convaincu de sa beauté. Oui elle avait des formes, et c’est justement ça qui la rendait belle à mes yeux, j’appelai à la rescousse des artistes de renom, Ingres, Courbet, Maillol pour ne citer qu’eux, mais rien n’y fit.

Le diktat de la mode avait frappé, là où ça fait mal. Il faut le reconnaître, la mode n’est pas toujours tendre avec les femmes qui ont des formes. La presse féminine en est le bras armé, relai impitoyable de la dictature de la minceur.

Une semaine plus tard, nous nous revîmes chez elle. Je lui offris un petit cadeau gentiment coquin : un porte-jarretelles de forme vintage avec six attaches assez larges et une jolie paire de bas clairs à revers noir de chez Cervin pour aller avec. Elle voulut l’essayer tout de suite et disparut dans la salle de bain. Après un temps que je qualifierais de trop long, mon impatience fébrile me joue parfois des tours, elle apparut parée de ses bas soyeux et du magnifique porte-jarretelles noir qui tombait à merveille, enveloppant ses hanches de manière bien ajustée. Les jarretelles impeccablement tirées retenaient ses bas diaphanes sans le moindre pli. Je n’avais jamais vu mon amie aussi radieuse. Elle qui ne voulait pas que je la regarde, usant de stratagèmes parfois grossiers, pour que je ne la voie pas se déshabiller, se promenait fièrement devant moi, et pour, vous vous en doutez, mon plus grand plaisir. 


Je ne la reconnaissais pas, elle tournait sur elle-même m’offrant la vue de ses hanches généreuses et de ses fesses adorablement encadrées de jarretelles. Je voyais mon amie heureuse de se sentir belle et désirable, transformée, sublimée par sa lingerie.

Depuis ce soir mémorable, ma belle a définitivement abandonné les collants. Les complexes vestimentaires n’ont pas tous disparus, des années d’abonnement à Elle ne se gomment pas d’un trait de nylon même de dix deniers. Je sais par contre comment lui faire plaisir et dès qu’une non-occasion se présente, je ne manque pas de lui offrir une nouvelle parure ou une paire de bas, qu’elle plie soigneusement dans son tiroir à merveilles.

J’ai toujours trouvé que les guêpières, serre-tailles, gaines et porte-jarretelles allaient bien aux femmes aux formes généreuses. J’irais même jusqu’à dire que ce type d’accessoires de lingerie contribue à mettre leur corps en valeur. Les rondeurs s’apprivoisent bien avec un porte-jarretelles. J’espère vous avoir convaincu, je sais que vous l’êtes déjà.

Bon week-end à toutes et à tous








mercredi 30 mars 2016

Jean et bas nylon

Je suis tombé par hasard, sur une superbe photo de la pétillante Sandrine Raimbaut sur sa page Facebook, où elle porte un jean et dessous des bas.

Certains vont crier à l’hérésie, et moi contrairement à eux, je dis bravo.

Je l’ai déjà clamé plusieurs fois, je suis pour que le bas retrouve sa place dans la vie quotidienne de nos belles. Elles sont de plus en plus nombreuses à en vanter le confort par rapport aux collants. Et l’on n’a pas toujours envie d’être en jupe ni même en robe, pour mille raisons, pratiques ou météorologiques. Et puis parce qu’un jean, c’est plutôt confortable et assez seyant quand on sait bien le choisir. De jolies fesses bien moulées dans un jean ajusté sont un plaisir pour les yeux.

DixDen tu t’égares! Toi le chantre des bas nylon, tu nous parles des jeans…

Erreur, je vous parle des bas portés sous un jean, du contraste entre la rugosité de la toile de jean et la transparence diaphane du bas nylon que l’on peut apercevoir sur les délicates chevilles de nos belles. Ce petit espace entre le jean et la chaussure, cette minuscule fenêtre qui vous laisse entr’apercevoir quelques centimètres de bonheur nylons.

J’en vois qui sourient et qui pensent tout de suite aux mi-bas… Ces "machins" bien pratiques, je le concède, mais qui sont d’une horreur absolue. Souvent épais, d’une texture mousse peu agréable au touché, dans des teintes beiges jaunâtres, et je ne vous parle pas de la bande épaisse au niveau du mollet… Bref, probablement pratique mais mal aimés. Alors que le bas, que l’on imaginait uniquement présent sous des tenues coquines, ou accessoire incontournable des grands soirs, s’avère un compagnon discret, soyeux et confortable qui sait se faire oublier sous un jean tout en lui donnant cette touche d’élégance que les connaisseurs apprécieront.

Et puis pour nous fétichistes, quel plaisir de savoir que notre belle, porte en toute discrétion un porte-jarretelles sous son fameux jean.




photo Stéphane Perruchon 



mardi 29 mars 2016

L’inconnue du parking

Dimanche 23h30, je sortis du cinéma et récupérai ma voiture dans un parking proche. Arrivé au niveau inférieur, je perçus des pas hésitants, un peu plus loin, en direction de la rampe obscure. Au bruit reconnaissable des claquements de pas, j'optais pour des talons aiguilles. Mon esprit se mit à tourner plus rapidement, ma curiosité était en éveil. J'accélérais à mon tour le rythme, tout en faisant attention de rester discret. Longeant les voitures masquées par l’obscurité, je ne tardai pas à découvrir à quelques mètres devant moi, une silhouette féminine se détachant dans l'ombre.

Me sentant suffisamment proche, je me plaquai derrière une colonne en béton, elle était là, à peine à quelques pas.

Je la vis poser son sac sur le capot d'une voiture, profitant de la faible lumière du panneau de sortie, probablement cherchait-elle ses clés. Je pouvais maintenant distinguer son visage. Elle portait des cheveux blonds assez courts, il m’était difficile de lui donner un âge ; je ne suis pas très fort à ce jeu là. Mon enthousiasme me rend souvent plus optimiste, ce qui au fond m’évite de faire trop de maladresses. Je remarquai qu’elle était plutôt jolie, avec des traits réguliers assez fins. Elle portait un ensemble en cuir qui lui allait parfaitement. Une jupe ajustée dessinait ses hanches, mettant en valeur ses fesses qui me parurent fort appétissantes. La veste fermée ne pouvait m’empêcher d’imaginer une poitrine généreuse. Des escarpins à hauts talons finissaient de rendre plus que séduisantes, ses jolies jambes, plutôt longues.

Penchée sur le capot de la voiture, elle ne me voyait pas, je pus ainsi l’admirer pendant plusieurs courtes minutes. Le cuir tendu sur ses fesses, ne cachait aucun détail et j’en déduisis rapidement que l’absence de marque de culotte devait signifier qu’elle n’en portait pas. Par contre, je pus distinguer clairement les reliefs identifiables de la présence de jarretelles, mon regard s’attarda alors sur les coutures de ses bas noirs, parfaitement alignées soulignant ses gracieux mollets. La pointe si reconnaissable des Fully Fashioned, finit d’exacerber mes sens, déjà mis à mal.

Je ne regrettai pas de m’être ainsi égaré dans les profondeurs de ce parking. Un soupir trop fort, marque de mon enthousiasme sincère, la fit sursauter. Elle se releva prestement et me regarda, je vis de l’inquiétude dans ses yeux. Je ne m’étais pas trompé, la belle inconnue était une fort jolie femme. Elle prit rapidement son sac et tenta de s’esquiver tout aussi vite. La jupe en cuir serrée ne lui laissait que peu de possibilités pour de grandes enjambées, ses pas saccadés trahissaient sa peur.

Un peu décontenancé, je vous l’avoue, mon intention n’était pas de lui faire peur. Certes, animé d’un désir voyeur, sans le vouloir, ma conduite avait certainement pu paraître inquiétante. J’étais quelque peu embarrassé, il me semblait important de m’excuser. Je me mis donc à la suivre, elle accéléra le pas et perdit dans sa course, un escarpin. Je le ramassai et finis par rejoindre sa propriétaire, près d’un accès de secours. D’un air farouche, elle me demanda ce que je lui voulais, et me prévint qu’elle allait crier. J’essayai de la rassurer en vain. Je me sentis ridicule, son escarpin dans ma main, faisant des gestes d’apaisement. Elle était debout face à moi, tenant son pied dans sa main, refusant de le poser au sol. Alors, mus d’un désir irrésistible, je me mis à genou devant elle et lui pris doucement la cheville, je massai délicatement son pied menu aux ongles soigneusement vernis, à travers le voile de son bas, tentant de le réchauffer. Puis, avec précaution, je lui remis son escarpin, tel le prince charmant devant Cendrillon. Elle me regarda, surprise. Je me relevai, la saluai poliment et m’apprêtai à m’éloigner. Elle fit glisser sa jupe, me révélant un porte-jarretelles six attaches et me demanda de l’aider à remettre sa jarretelle qui s’était décrochée par ma faute. Je n’en crus pas mes oreilles. Je me penchai, humant son parfum, je ne pus m’empêcher de caresser cette cuisse offerte, tendue, si élégante et soyeuse. Je remis l’attache en faisant très attention de ne pas abimer le nylon de son bas comme elle me le recommanda. Quand l’opération fut terminée, elle baissa prestement sa jupe et s’engouffra dans sa voiture sans même me faire un signe d’adieu.

 Je me retrouvai au milieu de l’allée de ce parking désert, j’entendais le bruit les pneus crissants qui s’éloignaient. Je pris la sortie de secours et remontai, la tête pleine de souvenirs soyeux.


samedi 26 mars 2016

La magie des bas

Avez-vous remarqué l’effet magique des bas sur une femme?

En homme passionné, j’aurais tendance à penser que les femmes coquettes, nos chères et tendres compagnes, pour ne pas les citer, devraient porter des bas tous les jours, quelque soit le temps, l’occasion, ou le style de vêtement.

Dans mon enthousiasme j’ai oublié un facteur important, l’humeur. Les bas en sont l’accessoire de séduction incontournable.

Force m’a été de constater, qu’une femme ne se sent pas séduisante obligatoirement tous les jours. Leur propension à ne pas se sentir toujours belles et à avoir un regard critique sur leur apparence surgit plus souvent qu’on ne croit. Et ces moments que nos belles passent devant leur miroir sont parfois douloureux pour leur moral. Non pas qu’elles ne soient pas jolies, pour nous elles seront toujours les plus belles, mais on ne peut lutter contre leur regard devenu soudain un scanner haute définition avec microscope intégré qui ne pardonne rien et leur renvoi une image déformée et injuste. Ce sont pour nous, des moments délicats, notre présence à cet instant n’est guère la bienvenue.

Fébriles nous attendons le verdict qui donnera l’humeur du jour. Et nous, focalisés sur notre passion immodérée des bas, aurons des risques de déchanter quand notre belle se présentera à nous en chaussettes, qu’elle nous aura au préalable empruntées et en leggings avec un gros pull à capuche. A nos yeux, elle restera néanmoins la plus belle, mais un pincement de déception, très bref, altérera notre enthousiasme nylonné.

Alors quand ce matin, je me suis glissé dans la salle de bain tandis que ma douce se préparait pour aller travailler et que je la vis ouvrir son tiroir à trésors et sortir de sa boite secrète un joli porte-jarretelles Cervin blanc six attaches, les battements de mon coeur se sont accélérés et je n’ai pu m’empêcher d’esquisser un sourire radieux et probablement un peu bête. Je la regardais déplier délicatement la paire de bas Capri, qu’elle fit glisser avec élégance le long de sa jambe, puis elle me demanda de l’aider à accrocher ses jarretelles avec un sourire amusé.

Peut-être est-ce à ce moment-là que je compris avec émotion que la journée serait belle. Belle parce qu’aujourd’hui elle devait se sentir suffisamment jolie et séduisante pour avoir envie de porter des bas. Toute au long de la journée, je ne pourrai m’empêcher de songer aux merveilles soyeuses dont elle était parée. Ce serait notre secret du jour.

C’est aussi ça la magie des bas.