Dimanche 23h30, je sortis du cinéma et récupérai ma voiture dans un parking proche. Arrivé au niveau inférieur, je perçus des pas hésitants, un peu plus loin, en direction de la rampe obscure. Au bruit reconnaissable des claquements de pas, j'optais pour des talons aiguilles. Mon esprit se mit à tourner plus rapidement, ma curiosité était en éveil. J'accélérais à mon tour le rythme, tout en faisant attention de rester discret. Longeant les voitures masquées par l’obscurité, je ne tardai pas à découvrir à quelques mètres devant moi, une silhouette féminine se détachant dans l'ombre.
Me sentant suffisamment proche, je me plaquai derrière une colonne en béton, elle était là, à peine à quelques pas.
Je la vis poser son sac sur le capot d'une voiture, profitant de la faible lumière du panneau de sortie, probablement cherchait-elle ses clés. Je pouvais maintenant distinguer son visage. Elle portait des cheveux blonds assez courts, il m’était difficile de lui donner un âge ; je ne suis pas très fort à ce jeu là. Mon enthousiasme me rend souvent plus optimiste, ce qui au fond m’évite de faire trop de maladresses. Je remarquai qu’elle était plutôt jolie, avec des traits réguliers assez fins. Elle portait un ensemble en cuir qui lui allait parfaitement. Une jupe ajustée dessinait ses hanches, mettant en valeur ses fesses qui me parurent fort appétissantes. La veste fermée ne pouvait m’empêcher d’imaginer une poitrine généreuse. Des escarpins à hauts talons finissaient de rendre plus que séduisantes, ses jolies jambes, plutôt longues.
Penchée sur le capot de la voiture, elle ne me voyait pas, je pus ainsi l’admirer pendant plusieurs courtes minutes. Le cuir tendu sur ses fesses, ne cachait aucun détail et j’en déduisis rapidement que l’absence de marque de culotte devait signifier qu’elle n’en portait pas. Par contre, je pus distinguer clairement les reliefs identifiables de la présence de jarretelles, mon regard s’attarda alors sur les coutures de ses bas noirs, parfaitement alignées soulignant ses gracieux mollets. La pointe si reconnaissable des Fully Fashioned, finit d’exacerber mes sens, déjà mis à mal.
Je ne regrettai pas de m’être ainsi égaré dans les profondeurs de ce parking. Un soupir trop fort, marque de mon enthousiasme sincère, la fit sursauter. Elle se releva prestement et me regarda, je vis de l’inquiétude dans ses yeux. Je ne m’étais pas trompé, la belle inconnue était une fort jolie femme. Elle prit rapidement son sac et tenta de s’esquiver tout aussi vite. La jupe en cuir serrée ne lui laissait que peu de possibilités pour de grandes enjambées, ses pas saccadés trahissaient sa peur.
Un peu décontenancé, je vous l’avoue, mon intention n’était pas de lui faire peur. Certes, animé d’un désir voyeur, sans le vouloir, ma conduite avait certainement pu paraître inquiétante. J’étais quelque peu embarrassé, il me semblait important de m’excuser. Je me mis donc à la suivre, elle accéléra le pas et perdit dans sa course, un escarpin. Je le ramassai et finis par rejoindre sa propriétaire, près d’un accès de secours. D’un air farouche, elle me demanda ce que je lui voulais, et me prévint qu’elle allait crier. J’essayai de la rassurer en vain. Je me sentis ridicule, son escarpin dans ma main, faisant des gestes d’apaisement. Elle était debout face à moi, tenant son pied dans sa main, refusant de le poser au sol. Alors, mus d’un désir irrésistible, je me mis à genou devant elle et lui pris doucement la cheville, je massai délicatement son pied menu aux ongles soigneusement vernis, à travers le voile de son bas, tentant de le réchauffer. Puis, avec précaution, je lui remis son escarpin, tel le prince charmant devant Cendrillon. Elle me regarda, surprise. Je me relevai, la saluai poliment et m’apprêtai à m’éloigner. Elle fit glisser sa jupe, me révélant un porte-jarretelles six attaches et me demanda de l’aider à remettre sa jarretelle qui s’était décrochée par ma faute. Je n’en crus pas mes oreilles. Je me penchai, humant son parfum, je ne pus m’empêcher de caresser cette cuisse offerte, tendue, si élégante et soyeuse. Je remis l’attache en faisant très attention de ne pas abimer le nylon de son bas comme elle me le recommanda. Quand l’opération fut terminée, elle baissa prestement sa jupe et s’engouffra dans sa voiture sans même me faire un signe d’adieu.
Je me retrouvai au milieu de l’allée de ce parking désert, j’entendais le bruit les pneus crissants qui s’éloignaient. Je pris la sortie de secours et remontai, la tête pleine de souvenirs soyeux.