mercredi 6 avril 2016

Souvenir II : La transformation (première partie)

Je ne crois pas vous en avoir encore parlé, j’ai eu comme voisins, une famille parfaite, ils occupaient le pavillon en face de chez moi. C’est évidemment la femme qui m’intriguait le plus. Mère de deux adolescents et un gentil mari, elle avait tout de l’épouse idéale.

Chaque matin, le père accompagnait ses deux enfants au collège et se rendait ensuite à son travail. Ma curiosité m’a amené à me demander ce que pouvait faire ma charmante voisine esseulée, de ses journées.

Elle devait avoir un peu plus de quarante ans, brune aux cheveux longs qu’elle portait le plus souvent relevés en chignon, lui donnant un petit air rétro charmant. C’était la seule fantaisie qu’elle se permettait. Le reste de sa personne était d’une austérité affligeante masquant des formes, que je supposais appétissantes bien qu’elle s’acharnait à ne pas les mettre en valeur.

Et puis un jour, je notai une première transformation. Je ne sus tout d’abord à quoi l’attribuer. Une sorte de changement subtil, une conjonction de détails imperceptibles. Elle avait troqué son pantalon en toile contre une jupe gris clair et portait des escarpins que je ne lui connaissais pas. Je remarquai pour la premières fois, ses jambes, plutôt jolies, assez fines, aux mollets bien dessinés et aux chevilles délicates. Je remarquai qu’elles étaient voilées d’un nylon fin d’un léger brun fumé. Malgré le plaisir de la voir ainsi, j’oubliai rapidement cette vision fugitive que j’attribuai à une occasion exceptionnelle.

Quelle ne fut pas ma surprise de la croiser deux jours plus tard, portant une petite robe noire très sobre, qui lui allait à merveille. Elle arborait un sourire léger qui illuminait son visage aux traits réguliers. Je vis pour la première fois ses yeux, d’un joli vert aux reflets dorés. Ce jour là, ses jambes étaient gainées d’un joli beige clair, une couleur que j’affectionne particulièrement. Un doux reflet sur ses genoux termina de me troubler. Le doute grandit en moi, ma jolie voisine avait changé, les semaines suivantes, je la découvris à nouveau, habillée de manière élégante. Sa taille semblait plus ajustée, ses seins pointaient maintenant, fièrement, sous un pull moulant. Ma voisine devenait assurément très désirable. Fait curieux, quand elle sortait avec ses enfants ou son mari, je notais le retour des pantalons en toile et des traditionnels mocassins.

D’un naturel curieux, je me mis à chercher une explication à ce manège singulier. Première hypothèse, ma belle voisine avait une liaison, scénario classique. Elle sortait seule en semaine, coquette et séduisante afin de retrouver son amant. Seconde possibilité, elle travaillait à mi-temps dans une entreprise et se devait d’être élégante, fantasme habituel de la secrétaire de direction sexy, j’en conviens.

Assurément, ma jolie voisine devenait de plus en plus épanouie, sa silhouette élancée avait gagné en prestance, ses hanches épanouies et sa chute de rein joliment cambrée avaient rejoint mon panthéon fantasmatique. Pourtant, je n’arrivais pas à découvrir son secret. J’avais essayé de la suivre, en vain. Elle ne semblait pas avoir de rendez-vous galants, ni se rendre dans un quelconque lieu de travail. Le mystère demeurait entier.

Il y eut même un jour, où je poussai la curiosité jusqu’à la suivre au bureau de Poste, me glissant derrière elle dans la file d’attente. Je pus humer ainsi son parfum ambré et sentir ses doux cheveux qu’elle portait maintenant détachés. Quelle ne fut pas ma surprise de la voir récupérer un colis venant d’Angleterre, j’eus juste le temps de voir l’étiquette de l’expéditeur, What Katie Did. Plus aucun doute n’était permis, ma jolie voisine avait assurément bon goût, et je me mis à imaginer, ce que ce paquet mystérieux pouvait contenir. Mon excitation fut à son comble quand je remarquai sur la jupe grise très ajustée qu’elle portait ce jour-là, le dessin parfait d’un porte-jarretelles qui se détachait à travers le tissu serré. Mon coeur se mit à battre plus fort et je lui décrochai un sourire entendu. Elle me reconnut, me rendit mon sourire, fit celle qui n’avait rien remarqué et me salua poliment avant de disparaitre.

(A suivre)



2 commentaires:

  1. Toujours aussi voluptueuses ce petites histoires.jai lu votre premier Opus....co tinuez...vous faites du bien aux gens .

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    1. Merci pour vos gentils mots et encouragements, j'espère que la suite de ce billet vous plaira...

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